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À son lancement en 1999, Cap création démarrait modestement avec 36 600 euros prêtés à cinq créateurs. La plateforme d'initiatives locales, outil d'aide à la création d'entreprises sur le territoire de la communauté urbaine de Strasbourg, n'a pratiquement pas cessé de croître depuis les temps des pionniers. Surtout ces dernières années sous l'impulsion du dynamique président Guy Tonnelier, et de sa directrice Véronique Hoelz, qui ont organisé le développement de l'association sur des programmes pluriannuels, donnant plus de visibilité à ses partenaires financeurs, mais aussi organisé de nombreux événements ponctuels pour resserrer les liens et faire appel à la générosité des particuliers et des entreprises. En dehors de ces derniers, les principaux soutiens de la plateforme sont la CCI, la Communauté urbaine et la Région Alsace.
L'an dernier, selon les chiffres présentés à l'assemblée générale la semaine dernière, 425 000 euros ont été prêtés dans 46 dossiers (pour 58 dossiers étudiés), représentant la création de 151 emplois. Les créateurs, forts du soutien de la plateforme, ont en effet pu lever 4,4 millions d'euros de prêts bancaires, soit un « effet de levier » multiplicateur de 1 à 10.
Au total, au cours de quinze exercices successifs, 357 prêts ont été accordés pour plus de 3,3 millions euros. Avec l'effet de levier, c'est plus de 30 millions d'euros qui ont été injectés dans la micro-économie locale. Cap Création, devenue aujourd'hui Initiative Strasbourg, s'est ainsi inscrit durablement dans le paysage de la création d'entreprises.
Rehausser les plafonds de prêt
Guy Tonnelier veut bien entendu poursuivre et renforcer cet ancrage. Plusieurs décisions stratégiques vont y concourir, en particulier le rehaussement du plafond des prêts. Ainsi, le prêt à la création passe de 12 000 à 15 000,00 euros, tandis que le plafond du prêt à la reprise est doublé, passant à 30 000 euros. Des valeurs plus réalistes et mieux harmonisées avec la valeur effective des fonds de commerce. Initiative Strasbourg pourra également prêter à un entrepreneur ayant déjà créé une autre entreprise, et même consentir plusieurs prêts pour un même projet, sous certaines conditions : « Le but de toutes ces modifications ? Dynamiser et faciliter la démarche entrepreneuriale dans la communauté urbaine de Strasbourg, mais aussi soutenir les entrepreneurs souhaitant développer leur entreprise afin de les aider à surmonter cette phase souvent complexe, mais ô combien nécessaire pour l'emploi », argumente Guy Tonnelier. Son objectif est d'atteindre 80 dossiers en 2014 et 100 en 2015.
Antoine Latham
